Le club des lectrices du 26 octobre : où on a parlé (notamment) d’antilopes

Nous étions bien au salon de thé des écrivains, un peu comme chez nous. Après voir choisi un petit thé et une pâtisserie pour certaines, nous avons échangé quelques temps autour du prix des lectrices 2014 et oui, la remise du prix se rapproche et certaines ont encore quelques lectures à terminer (hum hum…).

La lecture du mois sur le thème de l’école était L’antilope blanche de Valentine Goby.

C’est une lecture que nous avons toutes trouvé plaisante et intéressante. Le portrait de cette femme nous ayant plu et transportée dans une ambiance et un autre temps, le Cameroun avant son indépendance. L’auteur s’est inspirée d’une femme qui a vraiment existé et nous raconte son histoire à travers son journal intime (elle explique à la fin dans la dernière partie).

Certaines ont particulièrement aimé le thème de l’école où le quotidien est bien décrit et également comment le thème de la décolonisation était traité.

Certaines moins convaincues ont trouvé qu’il manquait quelque chose à ce livre sans vraiment réussir à dire quoi. En effet, on peut avoir l’impression de survoler certains personnages, on finit même par confondre les prénoms (notamment des hommes que Charlotte rencontre, entre Yves, Pierre et Jacques ou même Jean).

Nous avons d’ailleurs eu un peu de mal à nous y retrouver cette après midi pendant nos discussions !

De même, les filles de l’école auraient mérité d’être plus développées cela aurait permis de rendre le livre plus « incarné ». Il y a certains passages qui nous ont même laissées perplexes et on a réalisé que pour certaines ce qui était raconté était un fantasme alors que pour d’autres cela s’était vraiment passé. Quelques passages nous ont fait nous interroger sur leur réalisme. Pour certaines, le fait que ce soit une biographie fictive peut-être gênant car on s’interroge sur le vrai du faux.

L’écriture nous a plu (à part à Sophie qui la trouvé « blanche », Sophie faudra que tu nous expliques !), les phrases courtes comme écrites dans l’urgence, d’autres plus développées, pour bien nous donner l’impression d’être dans la tête de l’héroïne.

Ce qu’on retient de ce livre, c’est l’ambiance et ce beau portrait d’une femme pas comme les autres (mais terriblement seule).

Les avis de Anne-Pauline, Delphine, Violette, George, Gwenaëlle.

Le thème du prochain club était l’Asie.

Les propositions :

•  Quatre livres de Yan Lianke
• Beijing coma de Ma Jian
• La brocante Nakano de Hiromi Kawakami
• Les gens de le rue des rêves de Miyamoto Teru
• Le Dieu des petits rien de Arundhati Roy
• La guerre des jours lointains de Yoshi Mura
• La course au mouton sauvage de Murakami
• Tête-bêche de Liu Yichang
• Nuages flottants de Fumiko Hayashi
• Trois soeurs de Bi Fei Yu
• Love in a fallen city de Eileen Chang

Nous avons difficilement choisi Tête-bêche

« Un homme, une femme. Il est vieux, elle est jeune. Ils parcourent les mêmes lieux, croisent les mêmes personnes, sans jamais se rencontrer. Lui est habité par le passé, ses souvenirs heureux à Shanghai. Elle est une jeune écervelée qui s’éveille à la sensualité, aspire à être regardée, adulée. Hong-Kong est leur miroir. Ce Hong-Kong des années soixante, en pleine mutation, jungle de gratte-ciel où règne l’insécurité.
Ce roman novateur, à l’écriture musicale, met l’accent sur l’explosion sensorielle des différents langages : celui des corps, de la ville, de la lumière, du temps, des désirs et du rêve. »

Rendez-vous en décembre où nous choisirons un polar !